Boudhisme-thailande

Le mérite bouddhique est la notion-clé autour de laquelle tourne une bonne part des actes de la vie.
Préoccupation majeure des Thaïs : accumuler dans cette vie un capital maximum en vue de renaître dans une condition meilleure selon l’échelle croissante : esprit, animal, femme, homme, génie, être céleste.

Les « actes méritoires » proposés aux fidèles sont axés autour des ordres religieux. Le catalogue traditionnel s’établit ainsi : financement de la construction d’un monastère (la « bonne œuvre » habituelle des rois), entrée dans tes ordres, aide apportée à un fils qui entre dans les ordres, contribution à la réparation d’un monastère, participation à une procession de kathin (offrandes apportées aux moines), entretien quotidien des moines, retraite au monastère les « jours saints », observance des préceptes bouddhiques. Dans nombre de pagodes, vous pourrez souvent voir un petit groupe de femmes, le crâne rasé, vêtues de blanc, vivant dans les communs du monastère et se chargeant de divers offices. Ces femmes sont de « pieuses laïques » et non des moniales. Par une vie dévouée à leur foi bouddhique, il revient aux femmes de mériter de renaître dans la condition masculine qui leur permettra alors de s’engager totalement sur les pas de Bouddha.

Exemplaire rétribution des fautes : ou cours de ses réincarnations successives, chacun est puni par où il a péché. Un jour, raconte une légende, l’un des disciples de Bouddha s’arrête, au cours de sa tournée d’offrandes, devant la porte ouverte d’une maison. De la rue, il aperçoit le maitre à table, sa femme en face de fui ; sur les genoux de l’homme, un petit garçon, à ses pieds, une chienne noire montre les crocs aux passants. L’homme mange un gros poisson. De temps à autre, il jette les arêtes à la chienne. L’homme prie le saint moine de passer son chemin. Devant l’indignation manifestée par les témoins de la scène, le moine tire pour eux cette leçon étonnante : « Cette famille mécréante, voyez-vous, ne se rend pas compte de son malheur ! Cet homme ne se doute pas que le poisson qu’il mange n’est autre que son propre père, de son vivant, grand amateur de pêche et, pour cela, réincarné dans l’étang familial ; la chienne noire, elle, n’est autre que sa mère, jadis fieffée mégère ; quant à l’enfant assis sur les genoux du père, c’est l’ex-amant de son épouse, celui-là même que le mari bafoué a, naguère, tué. »

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