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Eu 1945, la Thaïlande comptait 18 millions d’habitants ; elle en compte aujourd’hui 63 millions, soit une augmentation d’environ 3% par an. L’ensemble des habitants de la Thaïlande sont des Thaïlandais, qu’il ne faut pas confondre avec les Thaïs. Les Thaïs dont le nom signifie « hommes libres » constituent 80% de la population : ils appartiennent à une famille ethnique dont les différentes tribus, venues du sud de la Chine, s’appellent Schan en Birmanie, Baïï au Yunnan, Lao au Laos.

Originaires de Chine, les Thaïs et tout particulièrement les Siamois (ou Thaïs Klang) auraient commencé à s’établir dans le bassin de la Ménam Chao Phraya dès le XIème siècle. Rivalisant au fil des siècles avec les Khmers et les Birmans, ils firent du bassin la base de leur expansion. Ils parlent différents dialectes, le thaï yuan au nord et le thaï lao dans le nord-est. Ils sont en grande majorité bouddhistes.

Les Chinois, environ 6 millions, le plus souvent assimilés à la population, ont acquis la nationalité thaïlandaise. On les retrouve dans les villes comme marchands et artisans et exercent une grande influence dans le commerce et la banque ; ils sont nombreux à Bangkok et dans les principales villes du pays.

On trouve des Malais dans les légions frontalières avec la Malaisie (un peu plus de 2 millions). Ils sont pour la plupart musulmans. Des minorités « montagnardes » (Shan, Méo, Yao, etc.) se sont installées au cours des siècles précédents dans les massifs du nord ; chacun de ces groupes a conservé son propre patrimoine culturel et religieux. On compte également 100 000 Môn (premiers habitants du pays avant l’arrivée des Thaïs) dans la plaine centrale, et quelques 300 000 Khmers à la frontière cambodgienne.

Certaines ethnies ont aujourd’hui quasiment disparu comme les Kuis, les Mokens, « gitans de la mer » ou les Yumbris, « esprits de la forêt ».

Enfin, on trouve également une communauté d’Indiens et de Pakistanais, bien implantés, et qui vivent du commerce des étoffes et des bijoux.

L’unité culturelle s’est faite principalement grâce à deux facteurs de cohésion : le bouddhisme, qui est la religion d’Etat, ainsi que l’emploi généralisé et exclusif de la langue siamoise dans le système scolaire.

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