Malgré la renaissance urbaine de Phnom Penh et l’affluence des touristes à Siem Réap, la vie quotidienne au Cambodge demeure plutôt traditionnelle et largement axée sur la famille. Le réseau familial est vaste et complexe, incluant de lointains parents et réunissant souvent tous ses membres sous le même toit.
Renforcée par le dogme bouddhique, la culture cambodgienne est hiérarchique, ce qui affecte fortement les relations entre les personnes. Lorsqu’ils s’assoient, par exemple, les moines sont placés en fonction de leur rang, et il est communément admis que les parents sont supérieurs aux enfants, les professeurs aux élèves et les patrons aux employés. Ce concept s’applique également à la communication entre les personnes, où les marques de déférence sont omniprésentes, même dans les échanges les plus ordinaires.
Dans les campagnes, la terre, les lacs et les cours d’eau sont l’objet d’un grand respect, car savoir cultiver le riz ou attraper des poissons permet de manger et d’avoir un toit. Les cycles de récolte et les migrations saisonnières des poissons marquent la vie rurale, de même que les jours fériés et le culte voué aux esprits habitant la terre et les eaux du Cambodge.
Les festivités jouent un rôle important dans la vie khmère : même les familles les plus défavorisées ne regardent pas à la dépense pour fêter les événements importants. Dans toutes les familles, les mariages sont toujours somptueux, et il n’est pas rare de privatiser des rues entières pour recevoir des centaines d’invités et les nourrir sans compter. Les fêtes bouddhiques et les festivités dédiées aux esprits sont également très importantes et sont l’occasion de grands rassemblements sociaux.