jardin-chinois

Conçu au milieu d’une nature tourmentée d’arbres et de rochers, le jardin chinois est un lieu solitaire où l’humain occupe peu de place et où la géométrie des formes devient une suite de courbes et d’angles. De petites dimension, c’est un microcosme où eau et rocher comme dans la peinture de paysage sont essentiels.

L’aménagement du jardin chinois fut introduit en Angleterre au XVIIe siècle, d’où il s’est répandu en France et dans le reste de l’Europe. Vers la fin du XVIIIe siècle, il exerça une influence sur le mouvement romantique européen.

Le Jardin du lettré place l’homme en présence directe de la nature et du souffle vital qui l’anime. Cette conception est philosophique car selon le Tao (la voie), la vie humaine est liée à l’équilibre du Yin et Yang qui régissent la nature. L’eau, Yin, élément féminin, réceptif, évoque le froid. Le Yin se complète par le Yang, actif, qui représente la chaleur. « Il faut entrer dans un jardin l’âme paisible et ouverte… », recommande un texte taoïste. Le mur est lié au paysage : rarement droit, il s’incurve pour suivre les sinuosités du terrain. Chemins en zigzag, sentiers bordés de dalles plates, allées pavées de pierre et d’assemblage de cailloux complètent le jeu des lignes formées par les kiosques et l’enfilade des galeries.

Pavillons, promenoirs et ponts servent à contempler les plans d’eau et la nature. Les plantes sont choisies pour leur valeur symbolique (« les Trois amis » : le pin, le prunier et le bambou),  les fleurs en fonction de la saison (pivoines, chrysanthèmes et orchidées). Trois villes conservent de superbes jardins de lettrés : Suzhou, Wuxi et Yangzhou.

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