Le lambi est un animal social qui vit en bancs sur des fonds riches en algues. Les coquillages passent la journée à se reposer et s’activent quand la nuit tombe. Là, à l’abri de la lumière, ils broutent les algues en de copieux festins sous marins. Ils sont sans arrêt sous la menace des carnivores, en particulier pendant la saison de la fécondation, quand les mâles s’extirpent en partie de leur coquille protectrice. Cependant la conque (conch) est douée d’un incroyable pouvoir de régénération et peut se reconstituer.
Quelques semaines après la fertilisation, les femelles pondent de gélatineuses masses de plusieurs centaines de milliers d’œufs sur le sable en un processus qui peut durer une journée entière. Au bout de 5 à 6 jours, les œufs éclosent. Une femelle peut pondre de 6 à 8 fois durant la saison de la reproduction. Après l’éclosion, les lambis sont si petits et transparents qu’ils ne sont pas perceptibles à l’œil nu. Ils vont dériver entre 20 et 40 jours au gré des courants marins sous forme de plancton, servant de nourriture à des prédateurs, telles les baleines ou les raies.
Les lambis atteignent alors la taille d’un grain de sable, ils perdent leur capacité de flotter et stabilisent sur les fonds. Ils sont équipés d’un pied ambulatoire et d’une coquille transparente qui les protège. Au bout d’une année, les lambis atteignent la taille de 7 à 8 cm, et au bout de 3 ans, leur maturité et la taille de 20 cm. La coquille est faite de carbonate de calcium, très résistante à la chaleur et incroyablement solide. Les lambis fabriquent parfois des perles en secrétant du calcium autour d’un grain de sable, mais elles sont de mauvaise qualité et perdent leur couleur une fois exposées à la lumière. Les conques migrent au printemps et en été depuis les profondeurs vers les champs d’algues peu profonds.
C’est là que leur pire prédateur, l’homme, les attend. Bourrée de protéines, la conque est très recherchée pour ses qualités nutritives et son gout délicat, mais également parce qu’elle est réputée pour ses qualités nutritives et son gout délicat, mais également parce qu’elle est réputée pour être un puissant aphrodisiaque. Jusqu’en 1994, le lambi était au deuxième rang de la pêche aux caraïbes derrière les langoustes. Mais depuis, l’espèce souffre d’un manque de renouvellement, et des restrictions sévères en contraignent la récolte. Depuis les premiers signes du déclin de la population dans les années 1970, les recherches s’orientent vers l’aquaculture de l’espèce avec des résultats prometteurs. Cependant, aux Bahamas, la conque existe toujours en très grande quantité, de même que la langouste.